Xavier Charles Joseph Schlögel

(1854 – 1889)

Né à Baillonville, le 11 juillet 1854 où son père Charles Joseph exerce la fonction de notaire, il rejoint Ciney à l’âge de 4 ans, au moment où ses parents y emménagent pour la reprise de l’étude du notaire Lambert Etienne (1858).

Il a 10 ans lorsqu’il compose une valse pour piano qu’il interprète lors de la fête de proclamation des résultats scolaires à l’Institut Saint-Joseph. On reconnaît alors en lui « un garçon intelligent qui s’orientera certainement vers la musique ».

Il suit depuis l’âge de 7 ans des cours de solfège et de piano avec M.A. Delchambre, le nouvel organiste de la paroisse.

En octobre 1865, il entre au collège Notre-Dame de Bellevue à Dinant. Lors d’une chute sur le verglas, il est sévèrement blessé à la jambe. Suite à cela, il dut tout le reste de sa vie, utiliser une canne pour se déplacer.

Il s’inscrit à l’Université de Liège, en faculté de Droit pour y réussir, en 1876, sa deuxième candidature, malgré une longue période d’absence suite à un début de tuberculose. Il termine son doctorat en 1878 avec une grande distinction.

Malgré son diplôme, il décide d’abandonner cette piste et se dirige vers la musique !
Il compose plusieurs partitions et ces dernières sont exécutées lors de divers concerts.

Le dimanche 17 juin 1888, c’est la fête musicale de la société Saint-Joseph et lors de cette fête, les cinaciens entendent pour la première fois l’exécution de l’hymne cinacien, sur l’orchestration, ayant subi plusieurs altérations, de la Marche des Mousquetaires de Lully. Xavier Schlögel demande au jeune Léon Simon d’écrire deux stances à la gloire de Ciney sur cette orchestration.
Léon Simon composa la troisième en 1917 avec son ami Léon Schlögel.

Le samedi 24 mars 1889, il décède et laisse derrière lui une œuvre impressionnante et une reconnaissance au-delà de nos frontières.
Rome (Chapelle Sixtine), Paris, Strasbourg, Marseille, Venise, Vienne, Luxembourg et Berlin, inséreront régulièrement, entre 1918 et 1935, l’une ou l’autre œuvre de notre compositeur local.

L’arrive des femmes (1935-40) aux jubés des églises, réduit l’aura de Xavier Schlögel, adepte d’interprétations masculines.

Aujourd’hui, peu de personnes connaissent son œuvre mais qui sait ?

Hymne Cinacien

« Ciney, sur ton sol glorieux,
Où fut écrite ton histoire
Avec le sang de nos aïeux,
Voici de ces héros fameux
Refleurir la sainte mémoire ;
Ah puissions-nous t’aimer comme eux !

Fils de ce peuple redouté
Et gardant un culte fidèle
Au devoir qu’il nous a dicté,
Amis, ayons cette fierté
De mettre une splendeur nouvelle
Au vieux drapeau de la cité.

Pour que Ciney vive à jamais,
Aux jours heureux, sage et tranquille,
Altière et noble aux jours mauvais,
Au ciel adressons nos souhaits :
Que Dieu protège notre ville
Et donne à ses enfants la paix ».